Be Ready to Prevent Violence Against Women – Time to Step Up/Soyons prêts à prévenir la violence faite aux femmes. Il est temps de faire sa part.

La version française suit

December 6, 2018

Another year has passed since the terrible massacre that took place at l’Ecole Polytechnique in Montreal on December 6, 1989. Twenty-nine years ago. On that sad day, 14 women were killed during a mass shooting because of their gender. That day marks a historic moment, the beginning of focused efforts against violence against women in Canada and the origin of the Purple Ribbon Campaign Against Violence Against Women. Since that day, 10 women on Prince Edward Island have been murdered, telling us there is more work to do.

Every year the PEI Advisory Council for the Status of Women leads the Purple Ribbon Campaign. The theme this year is that it is “Time to Step Up” and be ready to prevent violence against women. As always, the questions arise. When is the right time to step up? What is the best way to help that will make a difference?

Last year’s Purple Ribbon Campaign asked us to “stand with” victims of violence. “Standing with” means being there to listen and to believe, then to act whenever we suspect acts of violence are being committed – but always with precautions for our own safety.

The Purple Ribbon Campaign this year reminds us to be more observant, to learn how to be ready to help. One part of being ready is being able to recognize risk factors involved with future violence. Knowing the signs to look for could save a life.

If we worry someone may act violent towards a partner, we can prevent harm by knowing and looking for risk factors of violence. Has this person used violence in the past? Has the violence become more frequent? Has the person ignored or broken a court order to stay away from a person or place? Has the person made threats? Does the person have access to weapons? Pending or recent separations can be a risk factor for violence. A history of alcohol or drug usage, obsessive behaviour, depression, or threatened or attempted suicide can be risk factors, especially in combination with other factors.

If we know someone whom we think is in danger, we need to step up and be there for that person and to let them know we are there for them.

Violence has already caused too much grief in our modern-day society, where it has almost become a norm. This year in Canada, at least 131 women have been murdered and more have gone missing. The number of dead increases every few days. In most of these murders, the women’s gender – the simple fact they were women – was a factor in their deaths. The time has come to realize that work against violence that gained attention with the #MeToo movement needs to continue in order for change to happen.

Men have an important part to play in stepping up by speaking up against gender violence and working together to prevent gender violence. We look forward to Family Violence Prevention Week 2019, which will focus on the role men and boys can, and do, play in our society. We hope boys will learn from the role models in their lives that there is no place for messages that demean and objectify women.

Everyone has a part to play in preventing violence against women. We hope you will wear a purple ribbon during the Purple Ribbon Campaign. It is indeed our turn to step up, listen, and believe. We can be ready to act when we observe risk factors for using violence. We can work to create a world where being a woman or a gender minority is no longer a risk factor for being a victim of violence.

Yvonne Deagle, Chairperson, PEI Advisory Council on the Status of Women

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Le 6 décembre 2018

Une autre année s’est écoulée depuis le terrible massacre dont l’École polytechnique de Montréal a été le théâtre le 6 décembre 1989. Il y a 29 ans. Ce triste jour-là, 14 femmes ont été tuées lors d’une fusillade en raison de leur sexe. Moment historique, cette journée marquera le début d’efforts ciblés contre la violence faite aux femmes au Canada et sera à l’origine de la Campagne du ruban violet contre la violence faite aux femmes. Depuis ce jour, 10 femmes de l’Île-du-Prince-Édouard ont été assassinées, signe que le travail n’est pas terminé.

Chaque année, le Conseil consultatif sur la situation de la femme de l’Î.-P.-É. dirige la Campagne du ruban violet. Le thème de cette année est « Il est temps de faire sa part » et d’être prêt à prévenir la violence faite aux femmes. Comme toujours, les questions se posent. Quel est le bon moment d’intervenir? Quelle est la meilleure façon d’aider à changer les choses?

L’an dernier, la Campagne du ruban violet avait pour thème « Soyez là », aux côtés des victimes de violence. « Soyez là » signifie être là pour écouter et croire, puis agir chaque fois que nous soupçonnons la perpétration d’actes de violence, mais toujours avec précaution pour notre propre sécurité.

La Campagne du ruban violet de cette année nous rappelle d’observer davantage, d’être prêts à aider en apprenant comment le faire. Pour cela, il faut, entre autres, savoir reconnaître les facteurs de risque associés à la violence future. Connaître les signes à surveiller pourrait sauver une vie.

Si nous craignons qu’une personne ne commette un acte violent à l’endroit de celle qu’elle fréquente, nous pouvons prévenir cet acte en connaissant et en surveillant les facteurs de risque de violence. Cette personne a-t-elle déjà eu recours à la violence? La violence est-elle devenue plus fréquente? La personne a-t-elle ignoré ou enfreint une ordonnance du tribunal l’obligeant à ne pas s’approcher d’une personne ou d’un lieu? La personne a-t-elle proféré des menaces? La personne a-t-elle accès à des armes? Une séparation imminente ou récente peut être un facteur de risque de violence. Les antécédents de consommation d’alcool ou de drogues, de comportement obsessionnel, de dépression ou de menace ou tentative de suicide peuvent être des facteurs de risque, surtout en combinaison avec d’autres facteurs.

Si nous connaissons quelqu’un qui, selon nous, est en danger, nous devons faire notre part pour cette personne et lui faire savoir que nous sommes là pour elle.

La violence a déjà causé trop de chagrin dans notre société moderne, étant presque devenue une norme. Cette année, au Canada, au moins 131 femmes ont été assassinées et d’autres ont disparu. Le nombre de meurtres de femmes augmente tous les quelques jours. Dans la plupart des cas, le sexe de la victime – le simple fait d’être une femme – a joué un rôle dans son décès. Il est temps de réaliser que le travail contre la violence sur lequel le mouvement #MoiAussi (#MeToo en anglais) a attiré l’attention doit se poursuivre pour que des changements se produisent.

Il est important que les hommes fassent leur part en dénonçant la violence fondée sur le sexe et en travaillant ensemble pour la prévenir. Nous avons hâte qu’ait lieu la Semaine de prévention de la violence familiale 2019, qui mettra l’accent sur le rôle que les hommes et les garçons peuvent jouer, et jouent, dans notre société. Nous espérons que les garçons tireront des leçons des modèles dans leur vie et qu’ils découvriront que les messages qui rabaissent les femmes et les réduisent à l’état d’objets n’ont pas leur place.

Tout le monde a un rôle à jouer afin de prévenir la violence faite aux femmes. Nous espérons que vous porterez un ruban violet durant la Campagne du ruban violet. Il est en effet à notre tour de faire notre part, d’écouter et de croire. Observer les facteurs de risque de violence nous permet d’être prêts à passer à l’action. Nous pouvons travailler à créer un monde où le fait d’être une femme ou d’appartenir à une minorité de genre n’est plus un facteur de risque d’être victime de violence.

Yvonne Deagle, présidente, Conseil consultatif sur la situation de la femme de l’Î.-P.-É.